Une châtaigneraie à restaurer
- Alice
- 15 sept. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 mars
Une partie de notre propriété est constituée de châtaigniers, en plus ou moins bon état. Historiquement, les châtaigniers étaient partout ici, et produisaient énormément, notamment parce qu'ils étaient entretenus. Mais petit à petit, les vergers et la production de châtaignes ont été abandonnés, et la végétation s'est redéployée tous azimuts, asphyxiant souvent les arbres greffés (pour certains centenaires) au profit des rejets à leurs pieds, des semis spontanés ou d'autres essences invasives (telles que les pins).
Nous avons fait appel à l'association Epi de Mains de Ventalon en Cévennes pour nous aider à diagnostiquer l'état sanitaire de nos châtaigniers, afin de savoir dans quelles directions lancer la restauration, et surtout si cela valait la peine de le faire. Marion Champetier et Matthias Cornevaux, lui-même technicien forestier et castanéiculteur, nous ont donc mis le pied à l'étrier avec leurs connaissances. Leurs conclusions plutôt encourageantes nous ayant rassurés, nous avons pu nous mettre au travail (et du travail, il va y en avoir !!). La technique préconisée étant de pratiquer un élagage sévère sur la plupart des arbres afin de leur donner un maximum de vigueur pour les remettre en production en 5 ou 6 années, si tout va bien...
Nous avons commencé par identifier les arbres greffés (encore vivants), ce n'est pas évident au début mais au fil du temps, les points de greffes nous sont apparus plus aisément. Il a fallu également distinguer les zones où la restauration est la plus urgente (là où les arbres sont le plus mal en point), et aussi où l'extraction du bois puis la récolte seront le moins difficiles (quasiment aucune zone de plat chez nous, ce qui rend tout très compliqué). Par chance, nous avons une piste qui serpente au milieu de la propriété, cela nous aide considérablement. Et enfin, identifier la ou les variétés présentes, sachant que nous sommes sur un territoire massivement acquis à la Pélégrine.
Le travail le plus laborieux vient ensuite : débroussailler, couper les semis spontanés de toutes tailles, les bouscas au pied des arbres greffés (certains sont devenus énormes et les dévitalisent littéralement), couper le bois mort dans les arbres, et élaguer, parfois sévèrement. Reste alors au sol une quantité monumentale de branches à broyer, de fûts à débiter, à fendre et à stocker.
Ci-dessous quelques photos illustrant l'état initial de la châtaigneraie, les points de greffe sur les arbres (pas tous vivants malheureusement), et une partie (infime) du travail en cours (et en bonus, quelques œuvres sculptées à la tronçonneuse au milieu du champ de bataille)